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LES THES DE LA COTE BASQUE : LA CONFERENCE DES THES

  • Photo du rédacteur: Marc Lohez
    Marc Lohez
  • 1 août
  • 2 min de lecture

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La conférence des thés c’est d’abord un incroyable jardin à deux pas de la côte mais déjà sur les hauteurs, un parc vallonné, souvent à l’ombre des bosquets de chênes et parcouru de sources. Les théiers sont accompagnés d’autres plantes exotiques au développement exubérant en été : bananiers, gingembres et curcumas s’épanouissent sur les pentes les mieux exposées. Mais il ne faut pas se méprendre de cette impression décorative : les plantes qui côtoient les théiers sont ici en symbiose avec eux. Cette plantation conjugue en effet au plus haut point la passion et la raison. Passionnée de thé, Marianne Dayon a d’abord fait son choix entre les deux régions les plus propices de France, à la culture de Camelia sinensis par leur hygrométrie notamment : la Bretagne, berceau de cette culture en France et le sud-ouest. C’est finalement ce bout des Pyrénées dans l’Atlantique, particulièrement humide qui a été retenu et les premiers théiers furent plantés en 2021.


Marianne cultive ses milliers de théiers selon trois conduites différentes : certains sont laissés libres dans leur développement, sans soucis d’optimiser la récolte. D’autres au contraire sont taillé dès le début et très régulièrement ; ils produisent plus ainsi. Entre ces deux conduites, une taille beaucoup plus souple, une fois par an seulement donne un résultat intéressant sur la forme. Quelque soit la technique, les théiers ne reçoivent aucun intrant. La production a débuté l'an dernier et la transformation s’effectue sur place, dans un magnifique laboratoire carrelé. Si l’on excepte le thé jaune roulé à la machine, tout s’effectue à la main. La Conférence des Thé produit également des thés noirs et verts, ces derniers grâce à des woks coréens qui permettent de stopper l’oxydation. La production va rejoindre aussi bien Onor, la table étoilée de Thierry Marx à Paris que des commerces locaux comme Yaoya épicerie basque et japonaise à Guéthary ou la maison Arosthéguy à Biarritz.

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Comme la plupart des producteurs de France, Marianne a voyagé et s’est formée dans de nombreux pays de culture traditionnelle du thé, d’Hawaï à l’Inde en passant par la Chine et par Taiwan, sans compter de nombreux voyages au Japon d’où elle a rapporté une meule à matcha. Mais cela lui permet aussi paradoxalement de réaliser l’intérêt particulier de cultiver en France : notre pays est parti d’une feuille blanche dans son expérimentation de la culture du thé et les exploitations sont des laboratoires aussi bien que des lieux de production. D’autre part, la saison de récolte est particulièrement étendue, d’avril à octobre dans le sud-ouest, et le goût va refléter le moment, changeant en fonction des saisons alors que les pays traditionnels recherchent un goût homogène. La culture du vin en Europe donne également une habitude de crus différents. C’est avec la conférence des thés que l’on réalise que cette culture est une belle illustration de la notion d’exotisme de terroir.


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