LES PYRENEES ATLANTIQUES AU CŒUR DES NOUVELLES AVENTURES DES TERROIRS DE L’ADOUR
- Marc Lohez
- il y a 6 jours
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Dernière mise à jour : il y a 5 jours

Adour : ce bassin fluvial souvent oublié parmi les fleuves de l'hexagone est pourtant à l’origine de deux aventures agricoles majeures pour le « Made In France » : la mise en place de la filière kiwi et le développement du piment d’Espelette, deux produits venus d’ailleurs tropicaux ou subtropicaux même si le piment est en place au Pays Basque depuis bien longtemps. Ces aventures ont été récompensées au début de ce siècle par l’obtention d’un label rouge en 1992 pour le kiwi, d’une AOP pour le piment et de l’IGP kiwi de l’Adour en 2009. Au cœur de ce bassin, le département des Pyrénées-Atlantiques poursuit cette tradition d’adoption, d'acclimatation et de diversification. On trouvera d’ailleurs parmi les producteurs de piment d’Espelette un agriculteur qui se lance dans le poivre de Sichuan et une pépinière de plantes insolites est née sur les terres d’une exploitation de kiwi.

Les Pyrénées-Atlantiques n’ont pas été épargnés par la tendance à la diminution des exploitations indiquée par le dernier recensement général agricole : il y a un cinquième de fermes en moins, plus de la moitié des exploitation laitières ont disparu et le quart des exploitants est âgé de plus de soixante ans. A l’exception des spécialisations végétales comme le maraîchage qui connaissent une expansion, les exploitations qui figurent dans ce dossier sont donc à contre-courant de cette triste déprise. Il s’agit certes souvent de productions de niche, très particulières, mais leur naissance et leur développement témoignent de la diversité des productions et des parcours. La plupart des acteurs de l’essor du thé au Pays basque sont des personnes « Non Issus du Milieu Agricole » (NIMA). De même, la découverte des bufflonnes a permis à Hortense Reynard de devenir éleveuse faisant renaitre une ferme endormie depuis 50 ans Inversement, la spécialité choisie favorise parfois les transmissions. La transformation du maïs en whisky accompagne ainsi la reprise par Romain Seille de l’exploitation familiale et la culture du bambou est la voie adoptée par Manon Mounaix pour rester dans le milieu agricole.


Les exploitations décrites dans ce dossier ne constituent qu’un échantillon de la créativité agricole du département. En cherchant, vous trouverez bien d’autres producteurs d’agrumes, de champignons de spécialités, d’élevages de camélidés. Mais la sortie de ce magazine coïncide avec le démarrage d’une grande ferme aquaponique à Lescar : elle fournira dans quelques temps des saumons de souche Adour mais aussi des productions végétales dont, peut-être des gousses de vanille et des fruits du dragon ! Bernard Layre, le président de la chambre d’agriculture déclarait à l’occasion du dernier RGA : « Sur ce département, il y a telle diversité que l’on peut retrouver presque tous les produits de l’agriculture française hormis la banane et la mangue ! » Ce n’est peut-être qu’une question de patience….
Tous les producteurs du numéro 9 :
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