Les grands camélidés ne sont pas destinés à n’être qu’un objet de contemplation fixe : bien entrainés, ils sont des compagnons particulièrement agréables pour des balades où le plaisir de la relation au chameau se mélange à celui de la découverte des paysages. Être chamelier d’un jour, c’est d’abord la fierté de conduire un animal impressionnant ; le tenir simplement à la longe est une expérience que l’on n’oublie pas : trouver le rythme de marche qui convient, faire le « fantôme » pour que votre compagnon de route ne se sente ni tiré ni freiné tant que le besoin ne s’en fait pas sentir. Au-delà des premières appréhensions c’est une formidable sensation de liberté et de communion avec la nature qui se dégage. On peut aussi prendre, beaucoup, de hauteur et oser monter ce poste d’observation unique sur les paysages environnants. Et les possibilités de manquent pas depuis les Hauts de France jusqu’à la Méditerranée en passant par le Val de Loire et les Cévennes. Sans oublier les baptêmes à dos de dromadaires dans les fermes ou à l’occasion d’animations locales. A chaque fois, responsables et propriétaires des élevages en profitent pour partager leur passion et leurs connaissances sur l’animal et son univers : hors de question de proposer un simple « tour de manège ». A la ferme, la promenade s’intègre parfois dans un programme de découverte complet avec visite de l’élevage et dégustation.
Sensations
Les grands camélidés permettent donc de prendre de la hauteur, mais certains choisissent de prendre de la vitesse : des jockeys s’entrainent depuis près de vingt ans pour participer à des courses de dromadaires , notamment en Tunisie, mais quelques courses ont parfois lieu en France, dès 2010 à l’Hippodrome de la Roche-Posay. A l’occasion de l’année internationale des camélidés, une course sera organisée sur l’hippodrome de Reims le 15 juin 2024. Vous préférez les sports collectifs ? Pourquoi pas une partie de Camel-Handball : une petite équipe de camélophilles hexagonaux a formé l’équipe de France qui a vaillamment combattu lors du tournoi international de cette compétition qui a eu lieu en février 2024 au Qatar.
Environnement : le bossu ce héraut
Vous n’avez pas eu besoin d’un vol long-courrier vers le désert dont vous rêvez, vous êtes même au bord de la mer, sur le littoral Atlantique ou sur les rives de la Grande bleue : c’est là que des associations camelines mènent des opérations « plages-propres » et sensibilisent à la protection de l’environnement. Les plastiques que l’on retrouve sur les plages sont à la fois une partie visible et un symbole d’une pollution envahissante. Pour la contrer, il faut une prise de conscience et des actes concrets au quotidien : c’est ce que proposent Camel’idées de l’Atlantique et Dromasud . Les bossus offrent leur capacité de charge pour la collecte mais surtout leur capacité à attirer les regards et l’attention. Ils invitent aux échanges avec les animateurs, fédèrent les initiatives associatives et invitent à l’action de collecte le simple visiteur des plages, et notamment les familles. Travailler avec un dromadaire est également un outil de lien social, de renforcement de la confiance en soi pour des publics fragiles ou en situation de handicap : les associations et institutions établissent volontiers des partenariats avec les élevages pour participer à ces opérations.
Calinothérapie cameline
Avec sa demi-tonne bon poids, l’animal est impressionnant, mais pas féroce, plutôt une énorme peluche dans les yeux de beaucoup. Il cherche le contact avec l’humain, les caresses, l’attention lui aussi. Il est donc un bon partenaire et médium d’une prise en charge thérapeutique qui s’apparente à l’équithérapie. Plusieurs élevages proposent cette « camelothérapie » qui peut procurer un certain apaisement. Des opérations ponctuelles sont également menées en direction des seniors.