top of page

LE POTAGER DU GAILLEROUX : LA PASSION DE L’ACCLIMATATION POUR UN PROJET GLOBAL EN BELGIQUE

  • Photo du rédacteur: Marc Lohez
    Marc Lohez
  • 23 oct.
  • 2 min de lecture

Les chayottes poussent dans un buisson d'aubépines. Crédit photo : Potager du Gailleroux
Les chayottes poussent dans un buisson d'aubépines. Crédit photo : Potager du Gailleroux

Voir MiKoRiZe s’aventurer outre-Quiévrain pourrait supposer qu’il cherche en Belgique un statut de réfugié climatique face à la montée du mercure. Il s’agit en fait de montrer, là-bas comme ici, que l’introduction de variétés exotiques s’inscrit dans une logique bien plus large d’expérimentation et de partage. Si l’exploitation de Mickael Teerlinck n’est aujourd’hui plus seulement un potager, le nom rappelle son origine : la volonté de contrôler la qualité que ce qu’il allait manger l’a poussé il y a dix ans à lancer par passion un premier potager, bientôt étendu par celui de ses grands-parents puis par d’autres parcelles. Et d’activité complémentaire, l’exploitation de ce fils d’agriculteurs est devenue une occupation à plein temps il y a trois ans.

les fruits du cornouiller. Crédit photo : le potager du Gailleroux
les fruits du cornouiller. Crédit photo : le potager du Gailleroux

Le maitre mot des cultures dans cette exploitation de 2500 m2, c’est la diversité. La micro-ferme associe vergers, légumes et céréales avec 600 espèces cultivées, le fruit d’une passion exigeante pour l’acclimatation. S’il s’agit souvent de voir comment des plantes venues de loin peuvent tenir dans le climat belge, cette passion a également permis de remettre au goût du jour une culture autrefois bien implantée dans le bassin de Liège : celle du pêcher. Mais l’aventure agricole de Mickael Teerlinck se caractérise néanmoins par une extension progressive du domaine de l’exotisme. Bien des espèces sont choisies pour leur rusticité comme le cornouiller à gros fruits originaire d’Europe de l’Est, le riz pluvial qui vient de Russie ou le jujubier chinois qui permet d’obtenir des fruits évoquant la date au nord du cinquantième parallèle. Le Chalef d'automne offre des avantages multiples : très ornemental, il est également très mellifère, fixe l’azote et fournit des petits fruits aux vertus antioxydantes qui peuvent constituer la base de mousses pour le dessert.


la belle maturité de la forêt-jardin. Crédit photo : Potager du Gailleroux
la belle maturité de la forêt-jardin. Crédit photo : Potager du Gailleroux

Le festival de goûts de cette diversité comestible, où la tropicale chayotte va épanouir ses lianes et fructifier dans un buisson d’aubépines, est pensé comme un système vertueux, à l’image de la plus ancienne partie du potager devenue une véritable forêt-jardin dont la belle maturité assure désormais la résilience de l’ensemble des cultures : hormis le riz, il n’y a plus besoin dans ce secteur d’apport en eau.

Mais le potager du Gailleroux vient d’entamer une nouvelle étape avec la construction d’une serre de plus de 200 m2. Elle va servir à la multiplication des plants, et notamment des agrumes rustiques comme le yuzu avec l’objectif de les acclimater ensuite à l’extérieur. D’autres essences venues d’ailleurs vont être testées comme l’asiminier, le feijoa et même le pistachier. Espace d’expérimentations, l’exploitation de Mickael Teerlinck est aussi une pépinière, un lieu de vente directe de légumes, de production de semences et de formation en permaculture.  Avec le temps et la maturité, le potager du Gailleroux est devenu un repère dans le monde des jardins-forêts dont il a accueilli le festival pour la Belgique.


Pour en savoir plus :





  • Facebook
  • Twitter
  • Instagram

© 2022 par MiKoRiZe. Créé avec Wix.com

bottom of page